Le compte n’y est pas !
Les annonces du Secrétaire d’Etat à la pêche ce matin à l’occasion de la clôture des Assises de la Pêche seront à examiner avec attention quant à leur impact sur les entreprises de pêche et la filière sur le moyen et long terme : financement de la transition énergétique des navires, Contrat Stratégique de filière, verdissement des ports de pêche…
Mais c’est le court terme qui importe au CNPMEM : que faire pour les entreprises et les marins le 15 octobre au matin qui ne bénéficieront plus de l’aide au carburant?
Compte tenu de l’urgence et de la gravité de la situation, particulièrement pour les arts trainants, le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins exige que les armateurs et leurs équipages soient aidés dès le 15 octobre. Ils n’ont plus aucune autre solution.
Olivier Le Nezet précise : « On ne peut pas entendre de l’Etat à chaque fois que les solutions sont impossibles à prendre, qu’il y a un mur communautaire. Gérer la ressource, oui, mais avec des entreprises qui en vivent et non qui mettent la clé sous la porte pour des causes dont elles ne sont pas responsables ».
Le CNPMEM rappelle que si ces entreprises ne sont pas aidées, c’est toute la filière qui s’effondrera, comme des dominos. Les chalutiers principalement sont la colonne vertébrale des criées et de la première mise en marché. Rappelons que ce sont ces navires très dépendants du gazole, qui par le volume, la régularité et la diversité des apports font vivre les places portuaires et leur filière aval dont certaines dépendent à 80% parfois de leurs apports.
Olivier Le Nezet conclue : « Comme pour l’agriculture, veut-on que la pêche participe de l’autonomie stratégique de l’Europe? Dans cette situation, nous en appelons au chef de l’Etat, seul à pouvoir confirmer que nous sommes une filière qui a encore un avenir ».
Paris, le 22 septembre 2023