La filière pêche française se dote d’un Contrat Stratégique de Filière et attend désormais des garanties de l’État
Communiqué de presse, Paris, le 22 février 2024 – La pêche française franchit aujourd’hui une étape clé avec la signature du Contrat Stratégique de Filière (CSF) par le Président de la République Emmanuel Macron, en présence des représentants du secteur, France Filière Pêche, le Comité National des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CNPMEM) et Régions de France (ARF).
Fruit de plus de deux ans de concertation, ce contrat cadre répond aux attentes formulées par le Président lors des Assises de l’Économie de la Mer en novembre 2023. La filière halieutique a été au rendez-vous en construisant un plan ambitieux, structurant l’avenir du secteur dans ses dimensions économique, sociale et environnementale.
Désormais, l’attente est forte : cet engagement doit se traduire en actes concrets et en garanties sur la mise en œuvre du plan.
Un plan d’investissement et de transition durable
En 2023, le Président de la République a annoncé une enveloppe de 700 millions d’euros, fondée sur la fiscalité éolienne en mer, pour soutenir la « transformation » de la filière pêche. Le Contrat Stratégique de Filière fixe aujourd’hui le cadre de ces investissements et travaux autour de six axes prioritaires :
- Contribution à la souveraineté alimentaire
- Réponse aux attentes des consommateurs et de la société
- Poursuite de l’amélioration de la durabilité de la filière
- Amélioration de la compétitivité et modernisation du secteur
- Renforcement de la gouvernance et des outils de structuration de la filière
- Restauration de la confiance entre la filière et la société
Document complet : Contrat-strategique-filiere-maritime_fev2025
Le renouvellement de la flotte : une attente majeure
Parmi ces priorités, le renouvellement de la flotte est un enjeu central. La flotte française est l’une des plus vieillissantes d’Europe, avec une moyenne d’âge de 31 ans. Moderniser ces navires est une nécessité absolue pour garantir la pérennité du secteur, qu’il s’agisse de réduire la dépendance énergétique, l’empreinte environnementale des engins ou d’augmenter l’attractivité des conditions de travail. Mais cette transition ne peut se faire sans un cadre clair et sécurisé, à l’échelle nationale, européenne et internationale.
Le CNPMEM rappelle que ce contrat cadre doit s’accompagner d’un engagement fort de l’État pour permettre aux professionnels de se projeter et de répondre aux défis du secteur.
« La filière a fait sa part en construisant un plan solide. Aujourd’hui, l’État doit être à nos côtés pour que ce Contrat Stratégique de Filière prenne vie et permette aux professionnels de se projeter dans l’avenir. Cette signature au Salon de l’Agriculture, en ce début d’Année de la Mer et à quelques mois de la Conférence des Nations Unies pour les Océans à Nice, est un signal fort. Il est essentiel que cette ambition se traduise dans l’ensemble des décisions à venir, en cohérence avec les engagements pris aujourd’hui. Construire l’avenir de la pêche et de la filière ne peut se faire sans une approche prospective, pragmatique et concertée de la gestion des océans. » Olivier Le Nézet, Président du CNPMEM