Après deux jours de négociations à Bruxelles sur les TAC et quotas, Gérard Romiti, Président du Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins estime que « les résultats peuvent être jugés satisfaisants et les efforts entrepris par nos professionnels depuis plusieurs années devront se poursuivre pour répondre au mieux aux obligations d’atteinte du rendement maximum durable (RMD) et de la mise en œuvre effective de l’obligation de débarquement au 1er janvier ».
En effet, 2019 sera une réelle année de transition tant pour cette obligation de débarquement de toutes les captures que pour l’atteinte du RMD avant le 31 décembre.
Gérard Romiti précise par ailleurs que « grâce à une bonne mobilisation de la profession tout au long de l’année pour préparer au mieux en amont ce Conseil de fin d’année, en étroite collaboration avec le DPMA, permettant au Ministre et son équipe à disposer d’arguments solides en faveur d’un rééquilibrage des propositions de la Commission Européenne dont certaines relevaient de la provocation ». Il regrette néanmoins en ce qui concerne la pêche des anguilles que les pêcheurs soient encore stigmatisés alors que d’autres facteurs de mortalité n’ont pas été pris en compte. Pour le bar, il regrette aussi que la pêche récréative n’ait pas été interdite.
Si certaines lignes ont pu bouger, principalement sur les raies et les espèces de la mer Celtique, ces résultats ne doivent pas masquer les difficultés de terrain et les nombreux défis encore à relever notamment en termes d’adaptation règlementaires pour permettre l’atteinte des objectifs liés à l’obligation de débarquement.
Ainsi, le travail entrepris ces dernières années doit se poursuivre. Gérard Romiti précise que « c’est bien mon intention, ainsi que celle de l’ensemble de la filière. Je souhaite aussi rappeler que grâce aux campagnes scientifiques menées, aux efforts de sélectivité engagés et toutes les initiatives en faveur de la durabilité, les pêcheurs français ont su répondre aux objectifs de la Politique Commune de la Pêche. Contrairement aux fausses allégations véhiculées dans la revue UFC QUE CHOISIR, au niveau européen, les stocks sont exploités à des niveaux correspondant aux rendements maximaux durables (RMD). Ils sont au nombre de 53 (soit 69% des stocks évalués), contre seulement 5 en 2009 et 44 en 2017 ».
Paris, le 19 décembre 2018
Contact :
Hubert Carré : 06 80 60 37 62