Reçus vendredi soir par le Vice-Président de la Commission européenne, Maros Sefcovic et le Commissaire européen en charge de la pêche, Virginijus Sinkevicius, en présence de la Ministre de la mer Annick Girardin, le Président du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, Gérard Romiti et les présidents des comités régionaux des pêches des Hauts-de-France, de Normandie et de Bretagne ont pu témoigner des conséquences de la mise en œuvre de l’accord de commerce et de coopération entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
A la sortie de cette entrevue de plus d’une heure, Gérard Romiti a déclaré « j’étais venu pour exprimer l’exaspération des pêcheurs français face à l’attitude britannique et j’ai pu constater l’unité française et européenne dans la volonté de soutenir le secteur ».
Durant cet échange franc et ouvert, les efforts déployés par la France, la Commission et les professionnels pour tenter de satisfaire aux demandes britanniques ont été reconnus et salués. Mais, Gérard Romiti de rajouter : « nous n’en pouvons plus de cette mauvaise foi que témoigne le Royaume-Uni dans la mise en œuvre de l’accord et plus particulièrement dans la délivrance des accès aux zones de pêches des 6-12 milles et des îles anglo-normandes. Il est temps de mettre fin à ces discussions pseudo techniques ».
S’adressant au Commissaire Sefcovic, il a ainsi résumé la position des professionnels français : « Il s’agit maintenant que le politique reprenne ses droits, de hausser le ton et d’actionner les mesures de rétorsion afin qu’aucune concession ne soit faite aux anglais la semaine prochaine ».
Si le Vice-président Maros Sefkovic s’est montré rassurant, il est apparu que la Commission privilégie encore la voie de la négociation puisqu’elle a mis en avant une réunion avec le Royaume-Uni mercredi prochain.
De son côté, la Ministre a réitéré sa volonté de ne rien lâcher et de rester en contact avec les pays membres qui la soutiennent dans sa démarche. Elle prépare par ailleurs, avec ses collègues des autres ministères, des mesures de réplique que la France pourra mettre en œuvre dès le 1er Novembre, le cas échéant.