En terme de navigation, le triangle d’incertitude est une figure formée sur une carte maritime à partir de trois points pour approximativement indiquer au commandant la position de son navire.
Avec le Brexit, la Covid et la négociation annuelle des TAC et Quotas qui vient de s’achever, les pêcheurs français restent dans une marge d’incertitude qui ne leur permet pas d’avoir une visibilité sur la pérennité de leurs entreprises.
Le Président du CNPMEM, Gérard Romiti, salue la pugnacité de la Ministre et de son équipe pour avoir permis aux pêcheurs français de pouvoir poursuivre leurs activités et assurer la rentabilité économique de leurs entreprises, notamment pour celles en Méditerranée, même si les mesures de gestion moins strictes que celles proposées par la Commission européenne, vont rester impactantes. La Ministre a su rappeler la place que doit avoir le politique dans les prises de décision.
En l’absence d’accord entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, les pêcheurs français et les organisations professionnelles qui les accompagnent sont dans un total brouillard pour gérer la ressource dans les premiers mois de l’année.
Ces crises cumulées démontrent à nouveau à quel point l’annualité des discussions sur les TAC et Quotas doit être revue. Elle ne permet plus une véritable planification de la gestion et n’offre aucune prévisibilité aux chefs d’entreprises et à leurs équipages.
Des leçons doivent être tirées de ces crises, dans la perspective de la révision de la PCP en 2022 en particulier. Nous espérons notamment que la présidence française de l’Union en 2022 permettra de redonner au politique le pouvoir sur les technocrates.
Le Président du CNPMEM Gérard Romiti a aussi rappelé que la pêche ne devait pas être la variable d’ajustement du Brexit dans les derniers moments de la négociation et souhaite l’entier soutien de la France sur ce point.
Paris, le 17 décembre 2020
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Gérard Romiti : 06 79 02 81 98