Le Comité National des Pêches et des Elevages Marins prend acte du vote de la Chambre des Communes de rejeter la proposition d’accord de retrait de l’Union européenne. Si cet accord, ne préjugeait pas des relations futures pour la pêche, il permettait néanmoins un retrait ordonné du Royaume-Uni, et instaurait une période de transition, créant les conditions adéquates et nécessaires à la définition d’un accord de pêche et de libre-échange.
Compte tenu des obligations internationales liées à la gestion des stocks partagés, et de la reconnaissance tant par le Royaume-Uni que par l’Union européenne de l’importance d’une gestion durable des ressources, il est inenvisageable à terme qu’aucun accord sur les conditions d’exercice de notre activité ne soit trouvé.
Néanmoins, par ce vote de rejet, sans que l’on soit en mesure aujourd’hui de pouvoir encore affirmer qu’aucun accord de retrait ne saurait être conclu avant le 29 mars 2019, la probabilité d’un « hard Brexit » se renforce et la viabilité économique de la filière européenne désormais engagée renforce l’inquiétude des professionnels.
Ainsi, Gérard Romiti, Président du CNPMEM précise : « Ce scenario du « no deal » peut avoir des effets catastrophiques pour la pêche française et européenne. A l’image de la Coalition européenne à laquelle nous appartenons – European Fisheries Alliance -, nous ne pouvons que constater que nous venons de franchir un pas de plus vers ce scenario. Si jusque-là nous naviguions dans le brouillard, désormais nous naviguons en eaux troubles ».
Le CNPMEM, ainsi que ses homologues européens, suivront attentivement les développements de la situation politique britannique tout en veillant très attentivement à ce que l’Union Européenne continue de défendre fermement les acquis communautaires. La confiance des européens dans les institutions européennes est en jeu.
Pour conclure, Gérard Romiti ajoute « J’appelle ainsi la Commission européenne, ainsi que notre gouvernement à entreprendre toutes les actions et démarches nécessaires afin d’anticiper les potentiels et multiples impacts sur nos flottes, nos communautés et sur la durabilité des ressources halieutiques, qu’emporterait une sortie sans accord du Royaume-Uni le 29 mars ».
Paris, le 16 janvier 2019
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